jeudi 17 novembre 2011

Page 94 in "Le coeur cousu" de Carole Martinez, 2007

Extrait du grand succès de librairie et cependant très honorable roman que j'ai lu dans son édition Folio Gallimard :
Bientôt la jeune femme n'avait rien trouvé d'autre à faire pour nourrir sa belle mère que de porter son vieux visage à son sein et la vieille sans doute revenue en enfance avait tété doucement son lait insipide. L'enfant était devenue de jour en jour plus goulue, et la vieille de jour en jour plus faible. Un rien la rassasiat, elle disparaissait.
Jusqu'à ce matin où on la retrouva morte...
La vieille avait cédé la place à l'enfant qui jouissait désormais seule du lait de Frasquita.
Je suppose que nous sommes tous d'accord qu'il vaut mieux ça que le contraire et ... que ça va mieux en le disant. Mais ça me fait aussi penser que la belle mère et sa petite fille sont soeurs de lait...

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