mercredi 16 septembre 2009

Notre Dame de Bon Secours

Dans l'Eglise de la Trinité à Vendôme, il y a une chapelle :Dans la chapelle il y a un tableauLa ressemblance avec les Charités Romaines est troublante car si le prisonnier ne tète pas il porte néanmoins des chaînes... La jeune femme lui manifeste une certaine affection...

mardi 15 septembre 2009

Idole de conteuse

Et surtout, je collectionne les contes. Taraudée par la peur de manquer ils devinrent pour moi comme une fleur où je butinais année après année. J’y trouvais matière pour mon propre miel.
Je m’étais choisie pour idole une femme immense au corps criblé de tiroirs qui hante certaines toiles de Salvador Dali. C’est cette même géante sculptée d’or qui accueille les voyageurs dans le hall de la gare de Waterloo à Londres. Sur mon bureau trônait une carte postale fétiche, représentant une broderie d’Abomey : une femme-ogresse offrant ses dix seins à téter à dix hommes affamés. J’ai appris plus tard qu’un héros qui tète le sein d’une ogresse peut compter sur sa protection.
Extrait de La Sagesse de La Conteuse de Muriel Bloch, L’œil neuf 2008
Michèle m'a parlé du livre, Jacqueline me l'a prêté ! J'aimerais voir la broderie d'Abomey.

vendredi 11 septembre 2009

En Ukraine, les meuniers...

Une amie, grande spécialiste de littérature orale, me communique un bout de légende qu'elle a déniché au cours de ses lectures. Merci Alice !
Voici son message :
Je vous fais ce petit mot car je viens de lire dans Sébillot, Légendes et curiosités des métiers, Paris, Flammarion, s.d., au chapitre “Les meuniers”, le petit passage suivant : “En Ukraine, quand ils installent leur meule, [les meuniers] prononcent cette formule : ‘Taliarou, taliarou, la pierre perforée ; la fille nourrit son fils, le mari de sa mère' ; cette phrase fait allusion à la légende de la fille qui donna à téter à son père en prison.” (p. 18)
C'est évidemment peu de chose, et bien énigmatique. Sébillot donne comme référence (p. 32) : “Communication de M. T. Volkov (Ukraine”), ce qui ne nous mène pas loin.

Zelmira, opéra de Rossini

Liliane, promeneuse sur internet, me signale cet opéra qu'elle a vu cet été à Pessaro. Merci à elle.
Elle me dit que Zelmira allaite son père qui est caché dans un tombeau...
Le livret est de Tottola d'après une tragédie (française ?) de De Belloy.
Je ne connais pas grand chose à l'opéra mais voici ce que j'ai pu glaner sur le site d'un certain Lionel.
L'opéra a été créé le 16.12.1822 au Teatro San Carlo, Naples.
Résumé de l'action : A Lesbos, Antenore n'a pas hésité à aller jusqu'au crime pour parvenir au pouvoir. Encore lui faut il éliminer Zelmira, fille de l'ancien roi Polydoro donné pour mort. Seule Zelmira sait qu'il est encore en vie, elle connaît son refuge. Hélas ! Antenore les surprend et va les exécuter. Mais l'époux de Zelmira viendra les sauver à la tête de son armée.
Qui pourrait m'en dire plus sur la façon dont le motif de la charité (romaine ou grecque...) est mis en scène ? Ou sur le texte du livret, voir de la tragédie qui l'a inspiré ?

Le fidèle Jean, conte des frères Grimm

Voici un petit résumé de ce conte où ce qui sort du sein n'est pas du lait :

Le fidèle Jean, serviteur préféré d'un vieux roi a promis à celui-ci de veiller sur le fils du roi même au péril de sa vie... Et on peut dire que le fils du roi lui en fait voir de toutes les couleurs et se complait à faire tout ce dont son père voulait le protéger : chambre interdite, princesse fatale... Chaque fois, c'est Jean qui répare les dégâts... Finalement sur le bateau qui vogue en haute mer ramenant le fils du roi et sa princesse (non encore épousée) au bercail, Jean qui jouait de la musique sur le pont entend trois corneilles discuter. Il comprend leur langage. Elle racontent les trois catastrophes qui vont arriver pour empêcher le mariage du prince et de la princesse. Et aussi le moyen de les réparer pour celui qui, pour la peine, sera changé en pierre. A l'arrivée, il se produit ce que les corneilles ont prédit. Jean le fidèle veille au grain, empêche l'irréparable à deux reprises malgré l'incompréhension de l'entourage et finalement
On célébra alors le mariage : la danse commença et la mariée entra elle aussi dans la danse, pendant que le fidèle Jean la surveillait et observait son visage. Soudain elle pâlit et tomba à terre comme si elle était morte. D'un bond le fidèle Jean fut auprès d'elle, il la souleva, la porta dans une chambre où il l'allongea et tira trois gouttes de sang de son sein droit, avant de les recracher. La reine se mis alors aussitôt à respirer et revint à elle mais le jeune roi avait tout vu et il ignorait pourquoi le fidèle Jean avait fait cela. Cela le mis en colère et...
Pour lire la suite (et le début) courez vite lire Jean le Fidèle soit dans le 1er tome des Contes (éditions Flammarion, conte n° 6) soit dans la nouvelle traduction (avec notes et commentaires) des Contes pour les enfants et la maison (tome 1, conte 6) chez José Corti.

Le motif du serviteur qui aide son jeune maître à se marier me fait penser à la nuit de noces de Tobie où l'ange Raphaël, qui se fait passer pour le serviteur du jeune homme, délivre la promise de ses démons avant que les nouveaux mariés ne consomment le mariage. Il sauve ainsi Tobie d'une mort certaine et la fille de la malédiction qui la poursuivait. C'est un récit de la Bible qui est construit sur le modèle du conte du mort reconnaissant (type AT de 505 à 508) et où les versions orientales (russes, bulgares, moyen, orientales...) considèrent que le corps de la future mariée a besoin d'être purifié. C'est tout bien raconté dans les Cahiers de littérature orale n° 46 (1999), numéro coordonné par Nicole Belmont.

Ou, peut-être s'agit-il d'un simple abcès du sein ?

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